Pour la 5ème année consécutive, le site internet En vert et contre tout propose le défi « Février sans supermarché ». Le site liste une série de groupes locaux, dont Fribourg, qu’il gère sur Facebook et qui permet aux membres de partager leurs astuces. Pour celles et ceux qui comme moi se passent de ce réseau, voici quelques pistes pour éviter de rendre visite aux géants oranges, allemands ou chinois en février.

Le but

Le titre du défi semble assez explicite : durant les 28 jours du mois de février, chaque participant·e·s évitera de faire ses achats dans les supermarchés. Le but est bien sûr de soutenir les commerces locaux, les artisan·e·s, les producteurs·trices du coin, les épiceries de quartier et les marchés.
Pour moi, les commandes en ligne chez les gros de la distribution de détail entrent aussi dans ce défi !

Les alternatives

Quasiment tout ce que vous trouvez en supermarché existe dans des petits commerces. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, voici un petit tour des noms des épiceries spécifiques :

Pains, pâtisseries	boulangerie
Fruits, légumes	maraîcher, vente directe
Viande, charcuterie	boucherie, vente directe
Poisson	boucherie, poissonnerie
Biscuits	biscuiterie, confiserie
Chocolat, confiserie	chocolaterie, confiserie
Plats précuisinés	traiteur, service à l’emporter des restaurants
Produits laitiers	laiterie, vente directe
Oeufs	laiterie, épicerie, vente directe
Farine	épicerie, vente directe
Thé	épicerie, magasin de thé, épicerie fine
Café	torréfacteur artisanal, épicerie fine
Livre	librairie, bibliothèque, boîte à livres
Produits de soin corporel	épicerie, savonnerie, droguerie
Produits d’entretien, de nettoyage	droguerie, épicerie
Papier, cahier, crayons	papeterie
Tissu, aiguille, fil	mercerie
Jeux, jouets	magasin de puériculture, ludothèque, boutique de 2ème main, librairie
Accessoires de cuisine	quincaillerie, boutique 2ème main
Appareils numériques	revendeur-réparateur, magasin dépôt-vente, boutique et site de 2ème main
Vêtements, chaussures	boutique de mode, boutique de 2ème main
Articles de sport	magasin de sport
Papier WC	faire une réserve, passer aux lingettes lavables ou commander en ligne…

La bonne nouvelle, c’est que vous trouvez tous ces commerces assez facilement en ville et surtout au marché! Je ne mettrai pas de liste ici vu leur nombre important et de peur d’en oublier mais si vous vous baladez à pied en ville de Bulle, vous aurez vite remarqué le nombre impressionnant de boutiques et épiceries où faire vos courses !

Bio Fribourg a en outre édité un petit annuaire des productrices et producteurs bio du canton qui proposent leurs produits en vente directe : vous trouverez les informations dans cet article !

Vues les restrictions actuelles, pour ce qui concerne les articles non essentiels, vous pouvez opter pour les commandes avec retrait en magasin ou livraison par vos commerçants locaux ainsi que par des achats sur les sites de petites annonces : vous y trouverez de bonnes occasions en 2ème main!

Le temps

D’aucun pensent que faire ses courses en ville prend plus de temps qu’au supermarché. Calcul fait, ce n’est pas mon cas. Le trajet du parking à l’entrée, les nombreuses déambulations entre les rayons, les détours pour revoir un article soldé, les recherches d’articles, le retour au parking prennent peu ou prou autant de temps que le parcours à faire entre les commerces en ville. L’avantage est qu’ils sont plutôt bien regroupés au centre ville de Bulle.

Et si vous avez la chance de pouvoir y venir un jour de marché, le jeudi matin ou le samedi matin, vous gagnez encore plus de temps !

Le local

En vous passant des supermarchés, vous promouvez l’économie locale. Vous contribuez à donner du travail à des gens du coin plutôt qu’à des administrateurs, administratrices et actionnaires anonymes. Votre argent reste ici et participe au développement d’un réseau dense et de circuits courts entre producteurs·trices et consommateurs·trices. Et si en plus vous utilisez des grues, c’est le top de la promotion locale !

Le plaisir

Un avantage supplémentaire de faire ses courses dans les petits commerces est que vous avez l’occasion de discuter avec les producteurs et productrices. Vous pouvez facilement vous renseigner sur une origine, demander des idées de recette, tailler une bavette. Quel plaisir de voir qui prépare nos aliments, répare nos appareils ou invente les douceurs qui agrémenteront nos repas.

Et, au risque de me répéter, quelle joie de rencontrer la personne à qui profitera mon argent!

En allant ainsi d’un commerce à l’autre, vous faites d’une pierre deux coups en prenant l’air. S’aérer sans en avoir l’air, que demander de mieux 😉

Maintenant que vous connaissez l’existence de ce défi « Février sans supermarché », je vous propose de vous lancer, sans pression et avec joie! Qui sait, vous adopterez peut-être durablement une nouvelle routine pour faire vos commissions sans supermarché, différemment !